Ladurée va ouvrir dans le Larzac?

Quand j'ai fait part à l'homme qui partage ma vie (et une toute petite partie du dressing -étagère en bas à gauche) de mes intentions de tout laisser tomber pour aller vivre dans une ferme du Larzac, il a haussé les épaules.
J'ai insisté:
- Mais attend, regarde cette ferme! Elle est immense, magnifique, avec 15 chambres, on inviterait tous nos potes, les enfants seraient heureux, au grand air!
Je ne faisais que m'émouvoir du spectacle bucolique qui animait mon esprit: Un grand retour à la nature, des fleurs dans mes cheveux, un agneau dans les bras, mes petits courant dans les hautes herbes, leur papa courant derrière eux en gilet à grosses mailles et moustaches José Bové au vent. Ahhhh, vie d'insouciance et de petits bonheurs...

José Bové Chéri, lui, a nettement moins d'immagination:
- Y'a même pas le Ouifi, là-dedans, pis merci la boue!
Je renchéris:
- Et la grande bergerie, elle est pas belle, la grande bergerie? Et la maisonnette au bout de la ferme! Regarde, il suffirait de mettre une bâche sur le toît cassé, balayer un peu les crottes de chèvre et ce serait parfait quand ta mère viendrait!
- Franchement je te connais, au bout de 2 semaines t'en aurais marre. Et puis tu ferais quoi d'abord pour t'occuper?
- Mais on éleverait des brebis pour les traire (je sais faire), on ferait du fromage, on aurait une vie plus simple!
Là il a ricanné:
- Hin-hin! Prada fait des bottes en caoutchouc, maintenant?

Pfff. C'est bien un mec! Il va falloir que je lui fasse installer le Ouifi et TPS Foot pour qu'il commence à s'immaginer comme la vie serait belle avec un chandail tricoté main, un verre de rouge et une vue époustoufflante sur la nature environnante.

Pour prouver l'authenticité de ma démarche (et aussi parce que je suis un peu méchante), je me laisse pousser les poils sous les bras et sur les pattes, façon Larzac, et je cuisine comme une Déesse du terroir, c'est à dire comme Lilo.
Apparemment, on peut obtenir à peu près tout ce qu'on veut avec sa mousse de foies de volailles (la recette originale est ici).

J'ai donc tenté la même, avec ce que j'avais sous la main (la réserve de Single Malts de mon José, du poivre de Sichuan et une pincée de Lapsang Souchong pour relever les notes fumées de bois de fût de whisky):

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Mousse de Foies de Volailles aux Saveurs Boisées:

Pour un bocal:

- 250 g de foies de volailles de préférence bios ou de très bonne qualité (chance inouïe j'en ai trouvé à Doubaille!)
- 160 + 20 g de beurre salé
- 2 oignons
- 100 mL de whisky (attention, pas de méchante piquette, préférez un Pure Malt aux parfums subtiles, boisés et ambrés -si vous pouvez- ça n'a rien à voir!)
- 1 c. à café de poivre de sichuan
- 1 pincée de thé fumé Lapsang Souchong

Eplucher et émincer finement l'oignon puis le faire revenir à feu moyen quelques minutes dans 20 g de beurre.
Laver et sécher les foies de volaille. Ajouter les foies aux oignons pour les faire dorer pendant quelques minutes.
Verser le whisky et ajouter le thé dans la poêle pour que la sauce soit infusée des parfums fumés.
Continuer la cuisson jusqu'à la réduction de la sauce (environ 10 minutes).
Verser tout dans un mixeur et ajouter le poivre de sichuan et les 160 g de beurre restant coupé en dés.
Mixer pour obtenir une purée très lisse et passer le mélange au tamis pour enlever les nerfs et le thé.
Verser dans un bocal stérilisé et garder au réfrigérateur au moins 4 heures avant de servir.

D'après la déesse Gaïa Lilo, cette mousse se conserve quelques jours et peut vous dispenser de corvée de vaisselle/ poubelle/ aller chercher le pain. Pratique comme mousse.

(tiens, voilà du boudin! slow food... fast et autres recettes foodingues)

Comments

[le boudin]

LILO EN PERSONNE SUR MON BLOG!!!!

[Lilo]

Tu sais qu'une de mes chiennes s'appelle Gaïa ? Contente que tu aies testé cette mousse rustique, tu l'as bien arrangée à ta sauce. Bonne idée l'ajout de thé fumé et du Whisky. Pour la ferme dans le Larzac, c'est l'inverse à la maison, mon homme aimerait bien pousser le mode de vie jusqu'à devenir berger, mais moi, je sais que c'est un truc de malade qui demande d'être soudés et à fond ensemble. Alors quand on est vieux et qu'on n'a pas envie de finir sa vie en centre ville à faire des allers-retours à la superette et à la pharmacie du coin. Quitte à être vieux et seul, autant être en pleine cambrousse ;)